mercredi 3 décembre 2014

Le socialisme, cette pulsion de mort inconsciente

Le but du socialisme est l’égalité entre les hommes. Pure, parfaite, nimbée de sainteté, l’égalité est LE mot du socialiste. Hors il me vint une réflexion ce matin. Comment les hommes peuvent-ils réellement être égaux ? Malgré tous les archi-gosplans que notre infaillible EF (Etââât Fraônçais, marque déposée, oui madame) produit en série, comment va-t-il pouvoir faire de moi, qui suis bâti tel un chorizo sur patte culminant à 1,75 m, l’égal de Kobe Bryant (star de l’équipe professionnelle des L.A Lakers) au basket ball? Eh bien figurez-vous que j’ai trouvé la seule et unique réponse possible à cette épineuse question, qui devrait être l’obsession fondamentale de tout bon socialiste s-o-l-i-d-a-i-r-e avec ma condition de recalé d’office de la NBA. Cette réponse est simple comme bonjour : la mort.

Quand Bryant et moi seront morts, nous serons dans une condition égale. Mieux, lorsque la poussière de nos os aura depuis longtemps été balayée ou enfouie sous la surface de cette planète, ce sera encore plus fort entre Kobe et moi. Nous serons alors dans une égalité parfaite. Lui et moi, nous voguerons de concert dans les sphères de la félicité planifiée, au grès des zéphyrs de l’harmonie égalitaire. Autant vous le dire tout de suite : je ne vis que pour ce grand moment. Au vu de mes billets, si je demande à être abattu pour connaître ce doux rêve, certain socialiste pourraient bien se porter volontaire afin d’exaucer mon vœu. Une seule question m’angoisse alors, m’étreint sans relâche: arriveront il aussi à exécuter Kobe? Pourront-ils nous réunir dans le néant? Et sinon, combien de temps devrais-je attendre que le temps fasse son œuvre?  

De cette fable fantasmatique sur ma destinée improbable de basketteur professionnel, je tire une conclusion simple : l’égalité socialiste ne peut se réaliser que dans l’anéantissement des hommes. Sinon…? Et bien cela devient proprement ingérable chère madame ! Rendez-vous compte : des gros, des petits, des grands, des moches, des beaux, des fainéants, des travailleurs acharnés…C’est même pire quand on songe qu’une telle, si belle aux yeux de Pierre, sera peut être sans attraits aux yeux de Paul. Aaaah l’horriblus realitus : cet insupportable chaos qu’il convient de réduire, de planifier, de surveiller sans cesse, de peur qu’il ne déborde et ne donne naissance à quelque chose de nouveau, d’imparfaitement contrôlé…

Pauvre, pauvre homo socialistus. Sans cesse il est confronté à cette méchante, méchante machine protéiforme et toujours changeante : la vie. Protège-nous de ce fatras en érigeant de hauts murs autour de nos désirs, toi ô fier garde rouge et brun de la Socialie triomphante. Veille avec zèle et sans relâche, du haut de ces rudes remparts, pour conserver en cage notre soif indécente de liberté.
Notons que papa Staline, l’un des plus brillants architectes, parmi ceux qui ont tant contribué à faire du XXème siècle une fête riante et bon enfant, l’avait bien compris. N’a t-il pas déclaré: « pas d’hommes, pas de problèmes » ? Et dieu sait s’il a mis sa sentence en pratique…
En mauvais vivant je lui rétorquerai donc ce beau dicton des indiens Navajos : « Seul les morts n’ont pas d’ennuis ».

Oui mes amis, milles fois oui madame, lui seul, le beau, le rutilant, oui décidément et définitivement: seul le planisme socialiste peut nous délivrer du mal qui ronge inlassablement nos petites âmes tremblantes et impures.Phare de nos destinées égarées, il nous guide dans le grand brouillard qui enrobe le cosmos et nous empêche de distinguer clairement le paradis communiste enfin réalisé. Il nous guidera vers cette heureuse fin de l'histoire qui nous tend les bras là-haut, niché légèrement à droite des astres pâles, entre Saturne et Pluton. Il suffit pour cela....de nous anéantir.

Et alors, Kobe et moi…..en route pour les étoiles!

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