samedi 25 avril 2015

25/04/2015 Petite caricature psycho-politique


J’Il me semble que la lutte pour le pouvoir entre les tordus et les honnêtes gens a depuis fort longtemps été remportée  en France et, malheureusement, par les nuisibles. La France n’est-elle pas une dictature centralisatrice depuis la naissance de la cour du roi, qui a transformé de grands seigneurs en petits marquis, et permit au monarque et à sa technocratie de tout diriger depuis sa bonne ville de Paris ?

C’est ainsi que la petitesse a vaincu la grandeur, et il me semble que cette funeste victoire a depuis marqué notre pays du sceau de la bêtise.  Ce fût l'acte de décès de la plus formidable concentration de peuples européens qui, gérée harmonieusement, eut pu créer une sorte de Suisse taille XXL, ayant en plus un accès maritime exceptionnel qui manque à nos cousins helvètes.

Au lieu de cela le centralisme imbécile, qui atteint peut-être actuellement son acmé, a peu à peu asséché l'âme des humains peuplant ces terres, tant les centralistes (ou constructivistes, socialistes ou étatiste, comme l'on veut) sont au fond des gens mû par une pulsion de mort inconsciente, qui leur fait préférer la certitude du néant à l'incertitude du lendemain.

En disant cela j'ose une lecture psychanalytique entre les centralistes et ceux que je nommerai les libertariens (pour suivre les termes de l'un de mes maîtres, Murray Rothbard), car je pense que c'est au fond de la psyché humaine que se niche l’explication de  tous les phénomènes humains, même si ceux-ci requiers pour une analyse détaillée bien d'autres outils (histoire, philosophie, sociologie, économie etc...).

A ce titre je me livre au petit exercice psychologique suivant :

Divisons donc l’humanité en 2 tendances, que nous représenterons caricaturalement et pour la clarté du propos en 2 groupes de personnes, tant il me semble que ces tendances coexistent en fait chez chacun à des degrés variables:

– Groupe 1, ceux qui veulent vivre perpétuellement en objet de la mère, rester un foetus nourri complètement par autrui et sans conscience, et en réalité ne pas naître réellement.

– Groupe 2: ceux qui acceptent la naissance ,malgré le choc qu’elle induit. Ceux-là  ont souvent une instance paternelle qui vient couper le cordon ombilical, les obligeant ainsi à trouver leur voix – et leur voie- propre de par le vaste monde, à naître « réellement » au sens psychique du terme, c’est-à-dire qu’elle les décide à se constituer en tant qu’individu unique, ontologiquement indépendant des autres.
Ceux du groupe 1 recherche la jouissance permanente, la sensation de satiété. Ceux du groupe 2 sont mû par le désir, et ils cherchent sans cesse de nouveaux objets à désirer.

En terme d’action, le groupe 1 n’a qu’une solution: asservir les membres du groupe 2 pour éviter la sensation douloureuse du manque, qui est inhérent au fait de devoir aller chasser soi-même sa nourriture, car avant de s’en repaître il faut d’énormes efforts afin de la capturer ou de l’élever. Pour éviter cela ils doivent obliger leurs congénères du groupe 2 à les nourrir sans relâche, et ils ont tendance à considérer que ceux-ci leur doivent toujours plus, puisqu’ils ignorent le prix réel de la recherche de nourriture. Ce sont des sociopathes du pouvoir, pour qui considère l'individu du groupe 2 au mieux comme des serfs, au pire des modèles incompréhensibles et menaçant, souvent les deux à la fois.

Les individus du groupe 2 sont, eux, concentrés sur la construction d’investissements à même de leur amener des réponses et des bénéfices A TERME. Ils pensent qu’il faut investir et semer, avant de récolter –peut-être- les fruits de leurs efforts passés. Ils sont donc les moteurs qui doivent activer leur bénéfice éventuel futur. La logique qu’ils développent ainsi fait donc naturellement qu’ils refusent une appropriation forcée par autrui des fruits de leurs efforts, et par symétrie, la captation des fruits d’un effort dont ils n’ont pas été moteurs.

Le groupe 1 est de fait rempli de bébé déguisés en adultes, qui voient les autres comme une prolongation de la matrice maternelle originelle qui doit assurer leur bien-être sans contrepartie.

Le groupe 2 est constitué d‘adultes assumant la sortie de la vie intra-utérine malgré la douleur que cela engendre, et qui, en explorant le monde, trouvent peu à peu moults choses passionnantes à y faire, dans une réalité extérieur riche et changeante, dont ils ont su se distancier pour interagir avec elle, malgré les peurs qu’elle peut leur causer parfois.

Je postule bien sûr que les centralistes sont le groupe 1, et les libértariens le groupe 2.

Si l'on applique cette sommaire analyse à la France, les analogies sont légions, mais il me semble que l’on peut les résumer toute ainsi: l'état maman centralisateur qui décide de tout pour tous règne presque sans partage depuis l’éclosion versaillaise: guerres stupides innombrables, abandon idiot des conquêtes réalisées par nos grands explorateurs, missions colonisatrice folle, vol légal appelé impôt érigé en règle morale indiscutable, endettement quasi soviétique aujourd'hui (57% du PIB là où la popovie n'a jamais pu dépasser 66% du même ratio dixit les spécialistes du sujet)...

Il ne reste plus qu'à espérer que cette dictature des centralistes  qui s'affirme de siècle en siècle en France va finir par imploser sous le poids de sa tendance naturellement suicidaire, mais sera-ce pour laisser la place à une organisation sociale plus intelligente, ou pour nous abîmer définitivement? Croire que "la vérité l'emportera toujours sur le mensonge" est en l’occurrence un pari qui en l'état -sans jeux de mots- me semble plus relever de l’acte de foi que d’une déduction logique...

mercredi 11 mars 2015

03/03/15

Le rugby, miroir de nos vies

Je considère le rugby comme un art de vivre plus qu’un sport. Seul sport de combat collectif, je suis persuadé qu’il illustre chez les nations majeures qui s’y adonnent, l’envie de se battre pour faire exister l’âme d’un peuple. Le rugby est ce champ d’expression (généralement) contrôlé de la pulsion de combat, qui contribue à sublimer notre instinct guerrier en quelque chose de plus noble. Il est un carrefour où se rencontrent volontés et décisions personnelles et collectives, où chacun agit pour soi et pour l’équipe, par soi et par l’équipe, une alchimie secrète de ce qui nous lie et nous sépare. Chorégraphie trop complexe pour être modélisée dans des tactiques rigides, le rugby est un art du cheminement où chacun doit suivre une trame collective en adaptant simultanément et sans cesse sa posture individuelle.

C’est donc avec une grande tristesse que j’ai reçu samedi dernier l’avis de décès du XV de France. Plus exactement, un avis de zombification. Quinze et quelques pélots erraient dans un champ, atterrés à l’idée de prendre une quelconque responsabilité avec le ballon, sous l’œil vaguement ennuyés de 80 000 bobos retraités blasés et avinés. 

Dans ce jeu d’hommes au sens nobles du terme, une petite nation britannique leur a donné samedi dernier à Paris une énième leçon d’humanité. Les diables rouges furent soudain comme des êtres face à des robots. Car voilà ce que produit sur nous l’autoritarisme collectiviste auquel les cousins grands-brittons n’ont jamais vraiment cédé. Il nous transforme en machines incapables de penser par elles-mêmes, incapable de volonté propre, incapable de s’adapter aux adversités pour les dominer, de se révolter sous la mitraille pour emporter d’une charge la bataille compromise. La psychologie de ces gamins en bleu est l’image même de la tangente mentale que prends ce peuple, celle du néant collectiviste, où l’être humain n’existe plus qu’en tant qu’entité abstraite, objet du Dieu décideur, qu’il s’appelle l’Etat, Allah ou Jéovah.

Cette génération cramée, peut-être pourrait-on alors espérer que la relève se fasse ? Que Nenni. Aimables porcs auto-couronnés se goinfrent comme d’habitude à l’auge du pognon public, pour faire jouer des mercenaires étrangers ravis –et on les comprend- de prendre le fric des français, tout en écartant notre propre jeunesse des responsabilités…J’en tomberai sur le cul du 8ème si je ne vivais pas dans un pays coco, c’est-à-dire où Ubu roi, notre gentil compagnon du quotidien, nous épargne l’encombrante responsabilité de se dépatouiller avec cette chose gluante qu’on appelle la réalité.

Le plus emblématique de ces gras cochons, Paul Goze, dans une interview à la suffisance nauséabonde, expliquait cette semaine qu’il fallait arrêter de le taxer, lui et ses copains qui dirige ce sport en France, d’une quelconque responsabilité dans le naufrage absolue de l’équipe nationale. Pour un président de la ligue nationale de rugby, c’est extraordinaire de n’être en rien responsable des échecs répétés de l’équipe national, et en même temps, bien sûr, cette mentalité explique tout. L’irresponsabilité individuel. Ce graal des socialistes a donc enfin atteint le rugby.

Goze a une phrase dont la bêtise et l’hypocrisie mêlée sont un exemple pour tous les mélanchonos-sarkozo-lepenistes de France : il prend exemple de la réussite des clubs français en coupe d’Europe pour charger les entraîneurs de l’équipe de France de la culpabilité dans le coulage à pic de nos pt’its gars en bleu….Le bouc-emissariat façon Goze-Beria, ça vous cause ? Parce que, à part pour les aveugles-manchots sourds-muets gravement atteints de  déficience mentale, il échappe à peu de monde que ces clubs « français » sacrés en coupe d’Europe ne font plus jouer que des joueurs…étrangers.

Sacré Paul va, quand on aura l’urgent besoin d’un faux derche prêt à bouffer de la merde pour garder sa place de chefaillon on sait que tu seras là. Grâce à toi pas de danger concernant l’intelligence humaine : no pasaran.

On dira que j’exagère, que j’hyperbole, mais seul penseront ainsi ce qui ne connaissent pas intimement ce qu’est le rugby en France : le plus populaire des libres champs d’expression de nos compatriotes. C’est pourquoi si notre rugby est foutu alors, comme un miroir, il nous dit que c’est notre pays qui l’est.

Longue est l’histoire, indomptable est la créativité humaine, alors j’espère, oui madame j’espère…et en attendant j’éviterai pour quelque temps de regarder jouer les bleus, et ainsi de croiser le visage bouffi et vicieux de mon pays dans celui de Paul Goze, dans ce qui fût un si beau miroir, la France du rugby.

mercredi 4 février 2015

03/02/15 Se battre pour un mot




En tant qu’odieux capitaliste je suis un disciple inconditionnel de l’école Autrichienne de Ludwig Von Mises et Friedrich Hayek. L’ouvrage qui m’a le plus decillé les yeux sur la réalité culturelle de l’occident moderne est sans conteste « La route de la servitude » de Hayek. Je lis en ce moment « Revenir au capitalisme » de Pascal Salin, incarnation vivante, vivifiante et française de cette école de pensée. Le Pascalou envoie de la lourde sur les réglementateurs de tous poils en montrant comment ils génèrent sans cesse des crises économiques, de 1929 à 2008, puis accusent ensuite sans vergogne ce maudit capitalisme d’en être responsable.

Le capitalisme. Ce système diabolique que nos zélées zélites fraônçaise combattent avec leurs petits bras musclés à longueur de discours, d’interview, et autres séances de bourre mou organisés chez les rois du copié collé de comptoir, la caste journalistique qu’ils subventionnent jusqu’à plus soif, et avec laquelle ils partagent en général leurs vacances, leurs écoles, et souvent leurs lits.

Le capitalisme. Ce mot, c’est l’incarnation même du combat qu’il faut mener contre la clique étatiste vampirique qui menace le processus de civilisation. Ce mot, il me semble qu’il faut le défendre pied à pied, pouce par pouce, avec la rage de ceux qui sont acculés par l’ennemi dans fort Alamo. Derrière ce mot se cache ce que l’homme a crée de plus noble : le droit de créer et ne pas se faire déposséder du fruit de ses efforts et de son intelligence. Le droit de propriété est le socle qui permet de ne plus avoir un maître qui vous écrase sans que vous puissiez vous défendre, en un mot il est le socle qui sépare les sociétés d’esclaves des sociétés d’hommes libres. C’est avant tout cela, le capitalisme, et c’est précisément son détournement permanent par les étatistes le problème, le non-respect de son essence profonde, qui consiste à élever l’homme en le rendant maître et responsable de sa vie le plus possible.  
Réfléchissons à cela deux secondes dans une perspective historique. Si l’on devait penser à l’aune de notre morale actuelle un procès des grandes figures des siècles passés, retrouverait on beaucoup d’authentiques capitalistes dans le box des accusés, c’est-à-dire des gens qui ont proposé des croyances, des biens ou des services que leurs congénères étaient LIBRES ou PAS d’accepter, ou bien y retrouverait-on une cohorte d’individus qui ont voulu IMPOSER aux autres leurs croyances, leur conception de ce que doivent être les  biens et services consommés?

La loi de l’offre et de la demande couplée à la concurrence libre, c’est proposer un contrat qui engage dans des droits et devoirs les deux parties. Le servage, c’est obliger un humain à adhérer à un contrat dans lequel par définition même de cet acte de contrainte, il lui est dénié tous droits. Le contrat libre se fait entre deux individus. Le contrat forcé entre un maître et un autre homme rendu son objet. L’étatisme est la matrice du contrat forcé, le capitalisme est celle du contrat libre. Et je ne parle pas ici que de bijoux et de voyages en Corse, et oui madame !, mais bien de tout ce qui définit notre âme.
Voilà pourquoi ce mot est si beau, si précieux : Capitalism, the unknown ideal, comme l’a parfaitement définit la grande Ayn Rand.

 Lisez Hayek, lisez Salin, lisez Rand, et la prochaine fois qu’un de vos potes prononce comme un crachat ce beau mot, défendez le de toutes vos forces. En Ripouxblique Populaire de France encore plus qu’ailleurs, cette bataille est essentielle et vous honore.


jeudi 15 janvier 2015

15/01/15

T’es Charlie, t’es Charlie mais, ou t’es pas Charlie du tout?

T’es Charlie quand on attaque les mecs à cause de moquerie sur une religion, un élément culturel, et pas sur un élément biologique : la loi est claire là-dessus. 
Ce triste événement nous rappelle que la civilisation occidentale moderne diffère des civilisations traditionnelles de façon fondamentale sur la liberté de pensée et le droit qu'elle accorde d’exprimer sa défiance à l’égard de tout corpus idéologique. Au risque de se perdre d’ailleurs dans une liberté nue et sans valeur, qui n’en est donc plus une, car la liberté véritable est aussi vivace à l’intérieur d’un champ donné qu’elle est stricte sur les contours qui entoure ce champ, pour ne pas déborder sur la liberté d’autrui. Sed Lex Dura Lex pour toutes ces choses que toutes sociétés humaines à toujours dû réprouver pour se constituer, et que l’on peut résumer comme l’accaparement par la force du bien d’autrui. Liberté sans concession, à l’inverse, pour tout ce qui est du domaine de la croyance ou de la défiance envers un dogme.

T’es Charlie mais…quand tu penses que pour des journalistes du Figaro ou de Valeurs Actuelles, la bien pensance bobo débile n’aurait pas bougée beaucoup le petit doigt, alors que c’est bien cette idéologie d’aveugle hémiplégique qui porte une lourde responsabilité dans le manque d’appétence des jeunes français pour la liberté, en particulier sa frange identitairement mal à l’aise et issue d’une culture encore très théocratique. C’est seulement parce que les citoyens  tués dans les locaux du journal faisaient partis d’un landernau aussi réduit qu’influent que tant de battage a été fait. Sans cela combien de français seraient allés manifester dimanche ?

T’es pas Charlie…quand le camp du Bien dit « pas de citoyens FN à la manif », car une fois de plus ces petits maîtres de la doxa mediatique distribuent des certificats d’humanité aux habitants de ce beau pays. Cette enième vexation des électeurs du front national est une interdiction aussi stupide que malsaine, qui alimente fabuleusement la paranoïa dont ce parti socialiste d’extrême droite fait son miel. Cette position est à l’image des vieux croutons rancis de subventions qui en sont les auteurs. Ils se disent hommes d’état, intellectuels et journalistes, mais seraient bien incapable de vivre de leur seul talent si on donnait au peuple français le droit de ne pas leur fournir le couvert (en argent).
Cet événement doit tout au contraire être l’occasion de fendre le linceul dont ces rapaces ont recouvert la pensée et le débat en France. Nous devons vivre maintenant avec des millions d’arabes et de noirs, avec qui nous n’avons quasiment jamais eut que des échanges violents depuis des siècles, et ce jusqu’à la décolonisation algérienne il y à peu. Est-ce simple pour nous ? Sûrement pas. Est-ce facile pour eux ? Encore moins, car qui sont loin de leur matrice culturelle historique. 

La seule solution pour créer une société pacifiée, si solution il y à, impose de mettre des mots sur les maux. La sublimation freudienne marche autant pour les sociétés que pour les individus, dont elles ne sont jamais qu’une extension. Quitte à se cracher un peu à la gueule, quitte à faire quelques sacrifices douloureux, il faut se dire les choses et agir avec pragmatisme pour aménager un modus vivendi, avec comme saine limite les tables de la loi complétées de la liberté de conscience. Car un libéral est forcément aussi intransigeant sur  la capacité de l’individu à pouvoir exprimer sa liberté que sur sa limite vis-à-vis de la liberté d’autrui. Ce double mouvement d’ouverture et de restriction est le fondement même d’un équilibre des pouvoirs sains en soi, comme au sein d’un ensemble de citoyens. C’est le moi freudien, qui est une organisation du chaos pulsionnel pour qu’il ne se heurte pas trop violemment au surmoi limitateur. C’est la limitation du pouvoir de l’état à ses fonctions régaliennes, et l’application sans faiblesse du monopole étatique sur ces mêmes fonctions.

Bon rassurons-nous, hein madame, les affaires reprennent. OK. Dont acte. Mais si demain des djihadistes tuent 40 gosses dans une école ? mais si demain ils flinguent Benoït papa-mobile ? Alors je n’ose imaginer le cycle de mitraillage sortie de mosquée-sortie d’église qui s‘ensuivrait en France.  Et, un peu  paradoxalement, on peut se dire que ces salopards de djihadistes enragés y pensent, en voyant l’énorme émotion soulevée à travers tout l’occident pas leur tuerie chez Charlie.


Finissons please sur un point léger et positif, le nouveau compte pour la formation. Ce dispositif machin truc super bien énarcho élaboré - style Crédit Lyonnais mâtiné de SNCM, tu vois le truc canon quoi- va permettre aux syndicats de sélectionner les formations auxquelles vont pouvoir prétendre les heureux salariés. Quelle belle pompasse à pognon que voilà, avec d’emblée une question : vu que la formation professionnelle est déjà vérolée par des sociétés écrans appartenant à nos chères centrales mafieuses & légales, comment vont-ils bien pouvoir voler encore plus de fric ?? J’ai hâte de voir leur imagination à l’œuvre! Mais ça, c’est vraiment pas Charlie…

mardi 9 décembre 2014

10/12/14

 Le dernier des Juncker

Le Juncker a été l’avion « voltigeur » de la Lutwaffe pendant la seconde guerre mondiale, celle de 78 comme dirait notre Nabilla, toute mignone dans son costume à rayure ces temps derniers.

Avion de reconnaissance au début du conflit, le Juncker a ensuite été utilisé comme chasseur de nuit, puis chasseur tout court, pour finir en avion d’attaque et en bombardier léger. Le voilà, Phenix renaissant, qui va parachever sa belle carrière en tant que bombardier lourd.

Il ne reste guère plus qu’un exemplaire, nom de code Jean-Claude, mais cet exemplaire va envoyer du pâté : 2000 projets, 1300 milliards d’euros, yo.

Les tapettes du Gosplan n’ont qu’à bien se tenir.

Car après les désastres nationaux que les politiciens planistes ont fait subir avec une vigueur et une inefficacité sans faille aux pays d’Europe, c’est à l’échelle du continent que l’alliage bureaucratico-politiciens des crétins réunis à décider de frapper.  Avec nos édiles Fraônçâises en première ligne, évidemment.

Exemplaire soldat du socialisme éclairé, qui nous met en pointe de cet occident dévalant l’escalier de l’intelligence sans freins, les énarques fraônçâis claironnent, sabres au clair, que nous allons nous tailler la part du lion dans ce largage financier. Un peu de numérique, une cuillère d’autoroutes, une pincée de plan banlieue et hop : on va trop s’gaver avec les te-po, et se ce sera reparti comme en 40. Oui, très exactement comme en 40, car comme dirait neuneu 1er, « ça coûte rien, c’est l’Europe qui paye ». Le plus dramatique de l’affaire, évidemment, c’est qu’il y croit. Quand on a passé toute sa vie à déguster des cocktails en les faisant payer par le barman, cela crée une capacité de vision économique qui ferait  passer Stevie Wonder pour le grand chef sioux œil de Lynx.. 

Contrairement à tous ces totalitaires marxisants ou fascisants qui nous gouvernent, les libéraux semblent, eux, avoir la fâcheuse habitude de ne pas du tout  considérer que «  la fin justifie les moyens ». En l’occurrence, essayons un instant de comprendre la fin en nous penchant sur le moyen. Essayons de brosser un rapide portrait du canadair à bifton qui s’apprête à arroser nos belles contrées de ses petites liasses encore toute chaude sorties des fours de la BCE.

Le modèle Jean-Claude, disons-le de but en blanc, est un exemplaire assez pur du bandit démocratique que nos sociétés, imparfaitement libérées de l’habitude ancestrale du joug des tyrans, continue à produire et promouvoir. 
Pendant 40 ans, JC a régné sur la porte d’azur, gardien ailé, et zélé, de cette exit door fiscale de l’Union Européenne : le Luxembourg.  

A ceux suffisamment nantis pour se payer la lumière naturelle des cieux, Jean-Claude garantissait, moyennant une petite contribution, qu’il pourrait traverser le styx fiscal pour rejoindre les terres heureuses de la taxation zéro. Le principe était rustique, mais efficace. Tout d’abord on achète son billet à la succursale la plus proche de la Juncker Airlines SOS un-imited, c’est-à-dire qu’on se rend dans n’importe quelle banque de la zone euro. On prend son pognon, une fois taxé dans le pays d’origine, et grâce au billet de la Juncker Airlines, on le dépose dans la soute du zingue. Le facteur Jean-Claude décolle pour la Suisse ou Bélize, où le dit pognon travaille. L’argent revient ensuite se loger au Luxembourg, à nouveau via la Juncker Airlines, voyage pour lequel on rachète un billet, bien sûr. Une fois atterri au grand-duché, et en vertu de l’accord de non double imposition, on rapatrie le fric en mode duty free dans sa contrée originelle.

Cet  Achéron moderne aurait pu accomplir une noble tâche, pour peu que ses services se soient adressés de façon sélective, c’est à dire aux modestes citoyens et aux vrais entrepreneurs désireux de fuir les tailles et gabelles dont vivent les énarchistes et leurs affidés régnant de par l’Europe. Hélas, trois fois hélas, notre « grosse » bombardier a offert ses services à tous les patrimoines, y compris ceux issus de la spoliation pure et simple:
- Politocards espagnol et son cousin benito del BTP : « en pouissant tans l’archent des chitoyéné euouropéhéné, tou a grée des brokrammes immopiliéré qu’èl zon dransformé lé cholies guôtes en zidé z’achHLM, et quèl zon aux drois guarts fides? Pose ta pièce sur mon hélice, « die Juncker » t’emporte sur ses ailes vers l’impunité!
- Footballeur illéttré : tu es revendu par un agent-maquereau du syndicat du crime FiFaesque à un maire voulant la Ligue des Champions comme tremplin électoral ? Envoie la commission dans la soute : « baba chan glaute dé bortéra fer lé ssédoilles – zur lé maillot» !

 Et ainsi de suite….

Alors, oui trois fois alors, me direz-vous chère madame, qu’advint-il de notre gros porteur ?  Et bien rassurez-vous, tranquillisez-vous au plus haut point, ma Dame, nous sommes en socialie…Jean-Claude a été promu, OUF !
Dans la patrie du capitalisme de connivence, cette terre d’or et de miel du détournement d‘argent public, couronnée par cette Babylone fonctionaro-politicienne de commission européenne, les talents de Jean-Claude ne pouvaient être méconnues : le voilà petit père de nos petits pays..

Qu’on se le dise, la bataille d’Angleterre n’est pas finie ! Les anglais, un brin moins marxisés que les continentaux l’ont bien compris, eux : ils sont en train de quitter le navire aussi vite que faire se peut.

Quant à nous, libéraux d’outre-manche, il ne nous reste plus qu’à attendre la suite des opérations pour passer au mieux pour les Cassandre, et au pire les saboteurs responsables de l’inéluctable crash…du dernier des Juncker.

mercredi 3 décembre 2014

Le socialisme, cette pulsion de mort inconsciente

Le but du socialisme est l’égalité entre les hommes. Pure, parfaite, nimbée de sainteté, l’égalité est LE mot du socialiste. Hors il me vint une réflexion ce matin. Comment les hommes peuvent-ils réellement être égaux ? Malgré tous les archi-gosplans que notre infaillible EF (Etââât Fraônçais, marque déposée, oui madame) produit en série, comment va-t-il pouvoir faire de moi, qui suis bâti tel un chorizo sur patte culminant à 1,75 m, l’égal de Kobe Bryant (star de l’équipe professionnelle des L.A Lakers) au basket ball? Eh bien figurez-vous que j’ai trouvé la seule et unique réponse possible à cette épineuse question, qui devrait être l’obsession fondamentale de tout bon socialiste s-o-l-i-d-a-i-r-e avec ma condition de recalé d’office de la NBA. Cette réponse est simple comme bonjour : la mort.

Quand Bryant et moi seront morts, nous serons dans une condition égale. Mieux, lorsque la poussière de nos os aura depuis longtemps été balayée ou enfouie sous la surface de cette planète, ce sera encore plus fort entre Kobe et moi. Nous serons alors dans une égalité parfaite. Lui et moi, nous voguerons de concert dans les sphères de la félicité planifiée, au grès des zéphyrs de l’harmonie égalitaire. Autant vous le dire tout de suite : je ne vis que pour ce grand moment. Au vu de mes billets, si je demande à être abattu pour connaître ce doux rêve, certain socialiste pourraient bien se porter volontaire afin d’exaucer mon vœu. Une seule question m’angoisse alors, m’étreint sans relâche: arriveront il aussi à exécuter Kobe? Pourront-ils nous réunir dans le néant? Et sinon, combien de temps devrais-je attendre que le temps fasse son œuvre?  

De cette fable fantasmatique sur ma destinée improbable de basketteur professionnel, je tire une conclusion simple : l’égalité socialiste ne peut se réaliser que dans l’anéantissement des hommes. Sinon…? Et bien cela devient proprement ingérable chère madame ! Rendez-vous compte : des gros, des petits, des grands, des moches, des beaux, des fainéants, des travailleurs acharnés…C’est même pire quand on songe qu’une telle, si belle aux yeux de Pierre, sera peut être sans attraits aux yeux de Paul. Aaaah l’horriblus realitus : cet insupportable chaos qu’il convient de réduire, de planifier, de surveiller sans cesse, de peur qu’il ne déborde et ne donne naissance à quelque chose de nouveau, d’imparfaitement contrôlé…

Pauvre, pauvre homo socialistus. Sans cesse il est confronté à cette méchante, méchante machine protéiforme et toujours changeante : la vie. Protège-nous de ce fatras en érigeant de hauts murs autour de nos désirs, toi ô fier garde rouge et brun de la Socialie triomphante. Veille avec zèle et sans relâche, du haut de ces rudes remparts, pour conserver en cage notre soif indécente de liberté.
Notons que papa Staline, l’un des plus brillants architectes, parmi ceux qui ont tant contribué à faire du XXème siècle une fête riante et bon enfant, l’avait bien compris. N’a t-il pas déclaré: « pas d’hommes, pas de problèmes » ? Et dieu sait s’il a mis sa sentence en pratique…
En mauvais vivant je lui rétorquerai donc ce beau dicton des indiens Navajos : « Seul les morts n’ont pas d’ennuis ».

Oui mes amis, milles fois oui madame, lui seul, le beau, le rutilant, oui décidément et définitivement: seul le planisme socialiste peut nous délivrer du mal qui ronge inlassablement nos petites âmes tremblantes et impures.Phare de nos destinées égarées, il nous guide dans le grand brouillard qui enrobe le cosmos et nous empêche de distinguer clairement le paradis communiste enfin réalisé. Il nous guidera vers cette heureuse fin de l'histoire qui nous tend les bras là-haut, niché légèrement à droite des astres pâles, entre Saturne et Pluton. Il suffit pour cela....de nous anéantir.

Et alors, Kobe et moi…..en route pour les étoiles!

Le parfait socialiste

03/12/14


A Paris pour le business -pour changer, la décentralisation ayant si bien fonctionné- je me suis attablé pour boire un verre avant de prendre mon train Gare de Lyon. Un mendiant rom, distribuant le journal des sans abri, m’a abordé pour me le vendre. Ayant poliment décliné son offre, il m’a alors demandé de lui payer un café. J’ai refusé tout aussi poliment, et il m’a immédiatement dit «  vous n’a pas de cœur, moi je tu respectes et toi vous  mé payé même pas lé café ». Et là, soudain, c’est l’illumination. Sans averto, oui oui comme ça madame, je le jure sur la tête de Mao, et même de Benoit Immonde..euh pardon Hamon, et là, dans une fulgurance proche de celle que peut saisir un agent RATP avachi sur son comptoir à la vue d’un usagé(r) en approche,  une limpide pensée de mon esprit a surgi : voilà le parfait socialiste.

Je ne le respecte pas, parce que je refuse de lui donner mon argent sans contrepartie. Benoîtement, idiotement, il me semblait qu’obliger quelqu’un à vous donner quelque chose sans contrepartie cela s’appelait du vol. Mais mon Rom, lui, n’a pas cessé pendant 2 minutes de m’invectiver, me faisant reproche d’un inénarrable manque de générosité. Son assurance tenait pour partie de l’argumentaire habituel destiné à faire « cracher » le bedeau, certes, mais je crois que l’aplomb et l’insistance avec laquelle il me tenait ce discours avait aussi une autre origine : la culture frâonçaise actuelle. 
Car dans un pays où une large partie de la population vit sur l’argent de la communauté sans jamais avoir à rendre de compte (irresponsabilité se disait monarchisme, cela se dit à présent enarchisme- pour plus ample renseignement sur cet étrange mouvement cf « Gestion du crédit Lyonnais »), sans pouvoir être licencié même si ce qu’elle fait ne sert plus à rien (cela s’appelle l’emploi à vie) voire est contreproductive (ce qui n’arrive jamais sauf avec les gardiens des 35H, les chambres de commerces, les associations de développement de cela, les agences de promotion de ceci, ou le simple fait de ne posséder que 36 000 communes, et des ministres du commerce extérieurs non anglophones…j’arrête la quasi infinie énumération de ces exceptions !). Bref, dans un pays comme celui-là, il est bien légitime pour la majorité vivant de l’argent généré par les travailleurs du monde concurrentiel, d’exiger leur dû sans contrepartie. Oui oui et oui, un tel système est à mes yeux d’odieux capitaliste, sans réfutation possible, une légalisation permanente et généralisée du vol dans toute sa splendeur.

Pour en finir avec mon social-rom, j’aurais pu choisir de lui faire l’aumône bien sûr, mais cela aurait été alors de mon propre choix, ce qui fait juste toute la différence avec sa tentative d’extorsion parfaitement alignée avec le système ci-dessus décrit. Je ne lui ai pas fait la charité pour deux raisons : d’abord il fait partie à coup quasi certain d’une mafia (je parle de celle qui est –encore- illégale), ensuite parce si ce n’est pas le cas, encourager à mendier un homme en bonne santé, et qui peut donc travailler, me paraît le plus mauvais des services à lui rendre.
Je sais, je sais, y’a pas d’boulot ma bonne dame, la faute à ces salauds de capitaliste, et pourtant : issu d’une famille désargentée, j’ai dû faire toute sorte de petits boulots pour avoir de quoi me payer ce que je souhaitais acquérir en dehors du gîte et du couvert. Et bien devinez quoi braves gens, accrochez vos ceintures, sanglez vos harnais, arrimez bien vos casques, ça va souffler. Même à 14 ans et sans diplômes, je n’ai jamais eu de mal à trouver un travail légalement rémunéré… 

Non décidément non, je n’ai pas de cœur, je suis un mauvais frâonçais, et pire encore, un vilain méchant non s-o-l-i-d-a-i-r-e. Et le pire, le pire du pire, je n’ose presque vous le dire...je n’ai même pas honte de moi.
J’ai pourtant pleinement conscience que cette inqualifiable posture me vaudra les flammes éternelles. Je me vois déjà, arpentant sans répits les cercles infernaux, enlacé dans les vapeurs d’une jamaïcaine de bonne qualité par une putain aussi magnifique que non soumise à cotisations, pouvant commercialiser d’odieux services qui abîmeront à jamais monopoles et corporatismes, bâtissant une demeure non soumise au diktat éclairé de ces hommes invisibles, qui constituent la secrète armée  de ma fière commune : les agents du services de l’urbanisme. Je roulerai dans la fange putride de mes fantasmes avec d’autres odieux adultes consentants....En vain je tendrai mes doigts crochus de capitaliste impénitent vers le paradis des camarades, qui là haut, bien haut, plus haut que haut, un instant me toiseront de leur mépris.

Puis, se donnant la main les uns aux autres dans une fanrandole perpétuelle, muette, dans une salle nue qui constitue l’unique pièce de leur monde fabuleux, ils détourneront leur saint regard du damné, ils reprendront leur place d’idoles figées dans l’insondable vacuité d’une danse sans musique. Peut-être alors me tendrais je vers eux, et dans un borborygnme implorant  leur dirais-je  «  vous n’a pas de cœur, moi je tu respectes et toi vous  mé payé même pas lé café ».